Le Blog-Globe

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Anecdotes de caravane et photos époustouflantes sont au rendez-vous.

Hola compañeros!

Bonjour à vous tous,

Ca fait un ptit bout que j'ai pas écrit sur cette page, je remercie Doro pour avoir bien résumé le récit de nos aventures jusque là.
Notre projet à Ayacucho touche à sa fin, nous avons dit au revoir à tous les enfants, avec qui nous avons passé une vingtaine de jours, dans l'émotion...
Que dire du Pérou et de notre expérience dans l'orphelinat d'Ayacucho? Beaucoup je pense. Je n'arriverai surement pas à résumer toutes mes pensées pas rapport à ce pays.

Nous n'avons pas passé beaucoup de temps à Lima, mais j'en garde un souvenir...brumeux. En effet, la petite ballade le long de la còte était mignonne mais on ne voyait pas à 100 mètres. Quant on se rapproche du centre dans les terres, l'atmosphère marine laisse place à une ambiance polluée de pots d'échappements qui rivalisent entre-eux còté odeur et bruit... ;)
Nous avons passé l'après-midi dans un resto super classe (celui d'un ancien volontaire à Ayacucho, et ami de Dorothée) où on a pu manger local, et...boire local (miam le pisco).

Notre bus de nuit (j'aimerai noter au passge, le plus classe que j'ai jamais connu) nous ballade dans des virages montagnards à plus de 4000 mètres d'altitude, premières sensations estomacales (et loin d'êtres les dernières) au Pérou... Je passe une quasi nuit blanche à attendre les premières lueurs de l'aube pour voir le paysage. Vers 5h je suis pas déçu, les paysages andins sont magnifiques. Vers 6h, on arrive sur Ayacucho, grande ville (160'000 habitants, je crois...) occupant toute une valée entièrement entourée de montagnes.

Je trouve ici une ambiance particulièrement latine, en faite cette ville est un énorme village, pas de grandes artères, une place centrale plutôt modeste, et un centre ville comparable à celui de Plaisir (ma petite ville de France et ses 30'000 habitants). Un gros défaut, les rues sont particulièrement bien parfumées par les voitures vieilles de 30 ans en moyenne, les moto-taxi, et les gros trucks...
Les rues vont un peu dans tous les sens, pas facile de s'y repérer au début. Notre maison, celle des volontaires, est à 5 minutes à pied de l'orphelinat, et n'est pas très loin du centre (25 minutes à pied). Je me dis qu'on est plutôt proches du centre quand je vois les baraques de la périphérie (les plus pauvres évidemment, pas loin du bidon-ville) perchées super haut dans les montagnes entourant Ayacucho.

Nous avons été environ 12 volontaires durant 2 semaines et demie, 4 par chambre. La vie en communauté est sympa la plupart du temps, mais épuisant le reste du temps. On oublie l'intimité et la solitude dans ces moments là...On a de la chance, le groupe est, en général, très cool. Un couple d'allemands composé d'un gros ourson et d'une dompteuse caline, deux corréens discrets et branchés (ont pas pu se séparer de leur lap-top), une francaise/iranienne (qui est passée du statut d'hypocondriaque gonflante, à la petite nature sympatique amie des enfants), une israélienne wikipédiante sarcastique (elle pense connaître beaucoup de choses, mais...se trompe souvent), une bimbo canadienne/iranienne princesse brillante assumée au grand coeur, un iranien/candien futur médecin, calineur et pompier (il fumait impossiblement trop), un leader francais avec qui j'ai pu passer des moments intenses à échanger mon humour français tuant, et nous deux!
Deux autres corrénnes sont passées un jour et demi. Les pauvres, après ètres restées bloquées 2 semaines au Mexique à cause de la grippe porcine, elles ont été refusées d'entrer à l'orphelinat le deuxième jour, psychose oblige...

Que dire d'autre? Ayacucho, ville bruyante, mais positivement également. Elle sait faire la fête cette petite, nos petits corps en ont fait l'expérience plus d'une fois. Les marchands ambulants, ou les différents services ont chacun leurs bruits, en commencant par le camion poubelle qui sonne une cloche trois fois par semaine dans la rue, à nous de courir après pour y jeter nos ordures, grosse expérience...Le marchand de glace à vélo siffle dans son sifflet (logique) à tue-tête, l'aiguiseur de couteaux, le récupérateur de batteries, l'agent de sécurité...bref à chacun son petit bruit particulier :)

Les larmes ont coulées ce matin, qu'on le veuille ou non, les différents adieux organisés par les volontaires comme par les enfants auraient pu faire pleurer un bourreau...

Demain, sunboard sur les dunes d'ICA, je sais pas trop à quoi m'attendre, lundi vistes d'îles le long de la côte (Islas Ballestas), et après on espère se faire un trek de quelques jours avec Doro dans les canyons d'Arequipa (toujours au Pérou). On espère que les grêves bloquant l'accès principal à la Bolivie (via le lac Titikaka) auront cessées d'ici là...

Voila, la partie du voyage sac-à-dos commence, je pense qu'on va en prendre plein la vue. On essaiera de vos donner quelques photos de nos chemins andins.

Portez vous bien les autres voyageurs, Fab continue à nous faire partager tes récits incroyables ;)

Ayacuchement vôtres,

Nico et Doro.

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